Comment les maux de tête sont-ils liés au dos et au cou ?
Le mal de tête est un problème courant que de nombreuses personnes associent à la neurologie. Or, dans la plupart des cas, la cause est musculo-squelettique. Connaître les liens entre les maux de tête, le cou et le dos permet d’identifier la cause et de choisir le bon traitement.
Pourquoi les maux de tête et quel est le rôle des muscles ?
Notre mode de vie sollicite constamment nos muscles et nos articulations. Des facteurs provocateurs tels qu’une position assise prolongée, des postures inconfortables, un mauvais amortissement ou le port de charges lourdes entraînent une asymétrie du tonus musculaire. Certains muscles sont surmenés, ce qui provoque des spasmes, tandis que d’autres sont sous-exploités et perdent de leur élasticité et de leur force. Ces troubles affectent
- l’irrigation sanguine du cerveau ;
- la nutrition des disques intervertébraux ;
- le fonctionnement des articulations.
Il en résulte des déplacements des structures de la colonne vertébrale, une pression sur les racines nerveuses et les artères, ce qui provoque des maux de tête. De plus, les muscles profonds qui soutiennent la colonne vertébrale commencent à travailler de manière incorrecte, ce qui aggrave la situation.
Les symptômes et leurs causes
Le mal de tête n’est qu’un des symptômes. Il s’accompagne souvent de
- une tension dans le cou ;
- fatigue et somnolence ;
- des troubles de la vision ;
- douleur ou engourdissement des mains
- anxiété ou agressivité.
Ces symptômes sont attribués à une altération de l’irrigation sanguine et de la transmission de l’influx nerveux due à des spasmes musculaires. Les 20 % de cas de céphalées restants peuvent être dus à des traumatismes, des anomalies congénitales ou des maladies graves. Si la douleur survient à l’âge adulte, elle est le plus souvent causée par des tensions musculaires.
Diagnostic des maux de tête
Pour identifier la cause des maux de tête, un diagnostic complet est nécessaire :
- le recueil de l’anamnèse Détermination de la nature de la douleur et des facteurs qui la provoquent.
- Diagnostic myofascial. Détection des spasmes, des asymétries et des anomalies dans le travail des muscles.
- Méthodes instrumentales. L’IRM, l’échographie ou la radiographie sont utilisées pour exclure les pathologies de la colonne vertébrale.
Une douleur au niveau des tempes peut indiquer une stase veineuse causée par un spasme musculaire. Les douleurs à l’arrière de la tête sont souvent associées à une ostéochondrose cervicale. Un diagnostic précis permet d’élaborer un plan de traitement efficace.
Mythes sur le traitement des maux de tête
- Le repos. Les muscles ne récupèrent pas au repos. Il faut recourir à des techniques actives telles que l’exercice physique ou les soins chiropratiques.
- Les médicaments. Les médicaments soulagent temporairement la douleur, mais n’en éliminent pas la cause. Par exemple, jusqu’à 70 % des patients qui ne prennent que des médicaments connaissent des rechutes. Pour obtenir un effet durable, il faut s’attaquer à la cause sous-jacente de la douleur.
Méthodes de traitement
Le traitement efficace des maux de tête comprend trois méthodes principales :
- La kinésithérapie. Sous la supervision d’un thérapeute en réadaptation, des exercices spéciaux rétablissent les muscles profonds, améliorent l’irrigation sanguine et déchargent les articulations. Les disques intervertébraux retrouvent ainsi leur fonction d’absorption des chocs.
- Ostéopathie. Technique indolore qui élimine les spasmes et les blocages, améliore la mobilité des articulations et replace les vertèbres dans leur position correcte. L’ostéopathie s’associe efficacement à la kinésithérapie.
- Le massage. Le massage permet de relâcher les tensions superficielles et de soulager temporairement la douleur. Pour un effet durable, il doit être combiné à d’autres méthodes.
Les maux de tête sont souvent associés à des problèmes musculaires et articulaires. L’élimination des tensions musculaires et le rétablissement de leur fonction sont la clé de la disparition de la douleur. Une approche globale du diagnostic et du traitement permet non seulement de soulager les symptômes, mais aussi d’améliorer la qualité de vie.